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Par Christophe Duhamel
22 avr. · 2 mn à lire
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Quand appeler le plombier ?

Il y a des retour de vacances un peu plus compliqués que d'autres. Mais que se joue-t-il derrière une fuite d'eau ?

La fuite d'eau est l'un des petits soucis du quotidien les plus pénibles, car 1) il s’impose comme une urgence qu’on ne peut vraiment pas repousser à plus tard (surtout dans un immeuble) et 2) il fait partie des petites crises dont on peut être à peu près sûr qu’on ne va ressortir ni plus sage, ni plus zen.

Cependant, en tant qu’éternel optimiste, je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose de positif à en tirer…

Le dilemme : je gère ou j’appelle un plombier ?

La question pourrait appeler une réponse simple, mais il y a un moment -plus ou moins long- où on ne sait pas car on doit évaluer la gravité un problème…

Trois options : soit je sais que je sais réparer, soit je sais que je ne sais pas réparer, soit je ne suis pas sûr et là je dois peser le pour et le contre entre le risque de passer du temps à essayer de réparer sans finalement y arriver, et la solution d’appeler un professionnel, mais de sortir le chéquier car on sait tous qu’appeler un plombier en urgence un jour de retour de vacances, ça coûte un bras et demi. C’est aussi pour ça qu’on hésite…

Mais il y a aussi des aspects psychologiques.

Que se joue-t-il lorsqu’on se pose cette question ?

La plomberie n’est après tout qu’une histoire de tuyauterie : rien de très compliqué au niveau physique. Quand on a jonglé avec les équations différentielles et dompté les équations de la relativité, on ne devrait pas se laisser impressionner par un simple problème de robinets ou de tuyaux. Même si les conséquences sont plus problématiques qu’une mauvaise note. Là arrive la confiance en soi : se sent-on capable d’y arriver ?

Autre paramètre : est-on un peu joueur ? Si j’arrive à réparer la fuite, je gagne : j’économise de l’argent, j’augmente (un peu) le respect de ma famille et j’ai la satisfaction du devoir accompli. Si je perds, j’aurai au moins essayé.

Mais si l’on a pas forcément confiance en soi ? Si on a peur de (re)mettre en jeu son aura de débrouillardise ? Si on n’a pas envie de se salir les mains ? Si on a peur de faire plus de dégâts qu’autre chose ?

Plus largement : quand gérer seul(e) ou en parler à quelqu’un ?

Au-delà des histoires de plomberie, c’est la question qui peut se poser pour tout problème, petit ou grand.

Le désir de ne pas dépendre des autres est souvent profondément ancré en nous. Cependant, il faut considérer le coût de cette posture. Pas seulement en termes d'argent, mais aussi en stress, en temps perdu et en relations potentiellement tendues après avoir inondé l'appartement du voisin. Parfois, appeler un professionnel est l'option la plus saine mentalement. D’une manière générale, on ne devrait jamais avoir peur de dire qu’on a besoin d’aide !

C’est quelque chose d’important à expliquer aux enfants. L’idée d’être fort, plus fort que les autres, est une idée au fond assez stupide, ancrée dans un imaginaire d’un autre temps. L’humain a pour principale force sa capacité à communiquer avec les autres. C’est ce qui a fait qu’Homo Sapiens a pris le dessus sur ses congénères plus forts physiquement.

Pour la petite histoire, j’ai réparé la fuite (elle était facile à identifier). Et puis quand j’ai un doute, il y a Chat GPT. Et je suis sûr que la plomberie fait partie des domaines où il peut nous aider. Vivement la prochaine fuite que j’essaie !!!

Christophe

Pourquoi cette newsletter ?

Nous sommes dans une époque à la fois effrayante et formidable. Effrayante car les repères, les récits, les croyances d’hier, sont en train de faiblir pour laisser la place à un monde nouveau, dont personne, je pense, ne connait la teneur ni les règles. Formidable car nous sommes face au défi de réinventer ce monde, pour -si possible- faire mieux. Et dans cet entre-deux, les opportunités d’apprendre sont plus nombreuses que jamais.

C’est pourquoi j’ai décidé de tester de nombreuses choses, dont le fait de m’astreindre à développer une idée par jour. Quand je pilotais Marmiton, je rédigeais moi-même la newsletter hebdomadaire... Mais aujourd’hui, les outils disponibles sont bien plus puissants. Alors j’utilise cette newsletter comme “bac à sable” pour tester et pratiquer ces fabuleux outils, mais aussi pour mettre à l’épreuve ma propre capacité à réfléchir et à partager cette réflexion.

N’hésitez pas à me suggérer des sujets… ou à me dire ce que vous en pensez (en positif comme en négatif !). Et bien sûr, transmettez-la à vos amis !!! Plus vous serez nombreux.ses à la recevoir, plus l’exercice aura d’intérêt.