Trouver sa voie au lycée... ou plus tard !

Choisir une orientation, qu'est-ce que c'est compliqué...

1 truc par jour
3 min ⋅ 29/06/2024

Mis à part quelques uns qui ont l’immense chance de savoir très tôt ce qu’ils ont envie de faire, se projeter dans un métier alors qu’on est encore au lycée semble un challenge impossible.

Et lorsqu’arrive Parcoursup, quelle formation choisir ?

Pourquoi est-il si difficile de se projeter ?

Passion ou hobby : et si on allait plus loin ?

Faire de sa passion un métier est toujours une bonne idée, du moins s’il y a des opportunités de travail dans le secteur. Encore faut-il avoir une/des passion(s) suffisament forte(s).

La notion d’Ikigaï est intéressante à creuser (une demi-heure suffit) pour pousser cette hypothèse.

Se consacrer à sa passion, c’est d’ailleurs ce que font souvent les adultes en reconversion après de longues années à travailler dans un secteur choisi par défaut et dont on finit par comprendre qu’il ne nous correspond pas forcément (le nombre de reconversions est particulièrement élevé pour les gens qui travaillent dans la finance).

Quels sont les métiers derrière telle ou telle formation ?

En échangeant avec un ami en terminale qui hésitait entre plusieurs formations, j’ai réalisé que beaucoup de lycéens n’avaient aucune idée des métiers derrière les formations auxquelles ils postulaient. Pour cela, faute d’avoir des structures efficaces en termes d’orientation (ce point a toujours été une cata en France, même si le CIDJ ou l’Onisep sont des passages obligés), les outils d’IA sont extrêmement pratiques et peuvent vous donner des métiers concrets derrière chaque formation. Les salons professionnels sont également intéressants. Des sites comme Studyrama ou l’Etudiant sont des ressources vraiment intéressantes.

Autre point à creuser : quelles perspectives d’évolution pour ces métiers ? Quels fourchettes de salaires ? Dans quelles régions y a-t-il le plus d’emploi dans ce secteur ? Il faut se projeter dans la vie qu’on a envie d’avoir.

Faire des stages ou jobs d’été

Les stages de 3ème et maintenant de 2nde sont de vraies opportunités de s’immerger dans un secteur ou un métier qui pourrait nous intéresser. Mais pour ça il faut s’y prendre longtemps (des mois) à l’avance ! Ce qui veut dire que dès la 4ème, il faut commencer à se poser la question des métiers ou secteurs qui pourraient plaire. Sinon on se retrouve dans le “piège” classique qui est de faire des études dans les matières pour lesquelles on a des facilités, laissant au passage de côté des matières qui pourraient être utiles si on s’était posé la question de ses futurs métiers potentiels. Dommage.

Ici, soyons clairs, c’est le rôle des parents d’initier et d’accompagner cette démarche chez ses enfants… Cas ils n’ont pas cette maturité (n’oublions pas que le cortex préfrontal n’est pleinement formé que vers 25 ans !!!).

Se former en ligne

Qu’on soit lycéen ou qu’on travaille depuis 30 ans, il n’y a jamais eu autant de ressources (et beaucoup sont gratuites, surtout en anglais) pour se former à à peu près tout et n’importe quoi.

De nombreuses plates-formes en ligne permettent de se former à son rythme et ainsi de creuser un futur métier potentiel jusqu’à savoir s’il est fait pour vous… ou pas !

Être honnête avec soi-même

Après, il est important d’avoir en tête ses priorités. Qu’est-ce qui est le plus important ? Le revenu ? Le prestige ? Le sens de ce qu’on fait ? Le plaisir au quotidien ? La sérénité ? Le lieu ? Le contact humain ?

Une réponse franche et honnête à cette question aidera énormément à choisir, surtout si l’on est en réorientation.

Mais soyons clairs : si le premier réflexe est souvent de répondre “le sens”, la réalité est bien plus complexe. Quand on a été habitué à un job “classique” qui rapportait un bon salaire, il est très difficile de diminuer ses exigences (du fait de l’habituation hédonique qui fait qu’on s’habitue à un certain niveau de confort). Or les métiers qui ont du sens (pour la planète et/ou la société, et aussi pour soi) sont parfois bien moins rémunérateurs et peuvent correspondre à un statut social moins flatteur (ce qui pour certains est rédhibitoire).

Cela n’empêche pas des traders de s’installer dans le Poitou pour faire pousser des salades (bon, tous ne tiennent pas sur le long terme). Mais posez-vous ces questions honnêtement et imaginez-vous passer d’un poste de cadre bien payé au ramassage de radis au quotidien et réfléchissez bien à comment vous vous projetez dans cette nouvelle situation, financièrement, physiquement et socialement.

Echanger avec d’autres personnes est également intéressant. Si vous êtes prêt.e à avoir un avis franc et authentique, demandez un retour sur vos points forts et points faibles et sur les métiers dans lesquels ces personnes vous verraient. On a rarement suffisamment de recul seul.e sur ce genre de chose.

Après, l’avenir sera sans doute à des changements de job fréquents, à (beaucoup) moins de CDI et plus de freelancing, à des changements de métiers réguliers tant la nature même des métiers devrait évoluer rapidement.

Mais avoir un job qu’on aime est tellement important que ça vaut le coup de se poser la question.

Christophe

POURQUOI 1 TRUC PAR JOUR ?

Cette newsletter (presque) quotidienne est une manière pour moi de tester et pratiquer les fabuleux outils aujourd’hui à notre disposition, mais aussi de mettre à l’épreuve ma propre capacité à réfléchir et à partager cette réflexion. Je compte sur vous pour la transmettre à vos amis !

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Par Christophe Duhamel

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