Dans toutes les enquêtes, le constat est clair : le pouvoir d’achat est la première cause d’insatisfaction des Français. Mais sommes-nous réellement moins “riches” que nos parents ou est-ce surtout une impression ?
Les années dorées de nos parents
Souvenez-vous, nos parents nous parlent souvent avec nostalgie de cette époque bénie où une baguette coûtait moins cher qu'un ticket de métro. Dans les années 70 et 80, la croissance économique était au rendez-vous. Les salaires suivaient (plus ou moins) l'inflation, et le marché de l'immobilier n'avait pas encore pris des airs de Monopoly géant.
D'après l'INSEE, en 1970, le salaire moyen était environ 5 fois inférieur à celui d'aujourd'hui, mais les prix des biens de consommation courante étaient également bien plus bas.
Le coût de la vie aujourd'hui
Fast forward jusqu'à 2024. La baguette est toujours là, mais elle coûte beaucoup plus cher. Et ne parlons même pas de l'immobilier ! Si nos parents pouvaient acheter une maison avec l'équivalent de quelques années de salaire, aujourd'hui il nous faudrait vendre un rein (ou deux) pour espérer avoir un crédit.
Les études montrent que le prix des biens immobiliers a explosé, augmentant de plus de 150% depuis les années 2000.
D'accord, mais nos salaires n'ont-ils pas aussi augmenté ? Oui, mais pas au même rythme que l'inflation. En fait, selon une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), les salaires réels (ajustés de l'inflation) stagnent depuis les années 80. Par ailleurs, la part du revenu consacré aux dépenses contraintes (logement, énergie, transport) a significativement augmenté, grignotant ainsi notre pouvoir d'achat.
Les dépenses contraintes
Nos parents avaient moins de gadgets technologiques à acheter, pas de forfaits mobiles ni d'abonnements Netflix à payer. Aujourd'hui, entre les remboursements du prêt immo (ou le loyer), l'augmentation des coûts de l'énergie, les abonnements divers et variés et les dépenses liées aux nouvelles technologies, notre pouvoir d'achat prend un sacré coup. Sans compter l'alimentation, dont les prix augmentent régulièrement (après avoir diminué pendant plusieurs décennies).
Une perte réelle de pouvoir d’achat
Pour être très concret, avec le salaire moyen de 1970, on pouvait s'acheter 30% de produits alimentaires en plus qu'aujourd'hui. 20% de produits manufacturés en plus et pour se loger, il fallait débourser 50% de moins. Par contre, les taux des prêts immobiliers étaient entre 9 et 15% jusqu’en 1995 (avec un pic à 17% dans les années 80), ce qui pouvait piquer un peu. Mais en 1980, un ménage moyen pouvait se permettre d'acheter une maison en banlieue parisienne avec environ 4 années de salaire, alors qu'en 2020, le même type de maison coûterait environ 12 années de salaire.
Les coûts de l'énergie et des transports ont également augmenté. Par exemple, le prix de l'essence a plus que doublé depuis les années 80, passant de 0,60€ à environ 1,80€ le litre.
Une conclusion sans appel…
Donc OUI, en termes de pouvoir d’achat, nous sommes en moyenne moins riches que nos parents. Et c’est sans dout là l’une des principales raisons de la crise politique actuelle. Ce sentiment de déclassement et de perte d’espoir par rapport à la génération précédente, là où l’histoire était allée dans le sens d’une progression jusqu’alors.
Mais ne désespérons pas. Malgré tout, nous avons des atouts que nos parents n'avaient pas : un accès facilité à l'information, une mobilité internationale accrue et une capacité à innover et à nous adapter plus grande que jamais. Et puis, la mode du Do It Yourself (DIY) nous permet de faire des économies en nous transformant en bricoleurs du dimanche. Les tutos YouTube pour réparer son grille-pain ou cultiver son potager n'existaient pas à l'époque de nos parents !
Sans oublier les sites de cuisine qui nous faclitent la vie et nous encouragent à cuisiner plus et donc à dépenser moins. L’occasion de découvrir les excellentes recettes dénichées par Belly…
Christophe
POURQUOI 1 TRUC PAR JOUR ?
Cette newsletter (presque) quotidienne est une manière pour moi de tester et pratiquer les fabuleux outils aujourd’hui à notre disposition, mais aussi de mettre à l’épreuve ma propre capacité à réfléchir et à partager cette réflexion. Je compte sur vous pour la faire découvrir à vos amis !